Au moment où le printemps fait son arrivée, le pollen peut causer bien des désagréments : allergie ou rhume des foins, rhinite allergique ou encore conjonctive, beaucoup y sont sujets ! Pharmazon vous en dit plus sur cette allergie saisonnière qui fait des ravages. Apprenez à reconnaître une allergie au pollen et à soulager vos symptômes.
Qu’est-ce qu’une allergie au pollen ?
D’après le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), l’allergie au pollen, aussi connue sous le nom de rhume des foins, est une allergie saisonnière qui touche 10 à 20 % de la population globale. Par ailleurs, 25 % des jeunes adultes y seraient confrontés.
Comme pour toute allergie, le rhume des foins est caractérisé par une combinaison de symptômes pathologiques qui se manifestent suite à une exposition à un allergène, le pollen. Ce type d’allergie se déclare généralement au printemps avec l’arrivée des beaux jours, lors de la période de pollinisation.
Lorsque le pollen entre en contact avec les yeux ou les voies respiratoires d’une personne allergique, alors celui-ci provoque une inflammation plus ou moins sévère. Certains végétaux peuvent présenter un risque allergisant plus important que d’autres. C’est notamment le cas du cyprès, du bouleau, du noisetier ou encore des graminées qui sont souvent incriminés. Les pollens d’arbres peuvent provoquer un rhume des foins à partir du mois de février, et ce, jusqu’au mois de mai. Les allergies causées par les graminées surviennent habituellement de mai à juillet et celles causées par des herbacées et de l’ambroisie apparaissent à partir de juillet jusqu’à octobre. Toutefois, si tous ces végétaux peuvent être à l’origine d’une allergie au pollen, les personnes allergiques ne peuvent réagir qu’à une seule ou quelques-unes de ces espèces.
Comment reconnaître une allergie au pollen ?
L’allergie au pollen ressemble fortement à un rhume, c’est pourquoi elle est aussi appelée rhume des foins.
Une allergie au pollen se traduit généralement par une inflammation au niveau des yeux, prenant la forme d’une conjonctive, ou bien au niveau des muqueuses du nez, il s’agit alors d’une rhinite allergique. Plusieurs symptômes peuvent donc permettre de reconnaître une allergie au pollen : les yeux rouges, les yeux larmoyants, les yeux qui piquent, le nez qui coule ou le nez obstrué, des crises d’éternuements, la gorge irritée, la toux, etc.
Afin de combattre l’agent allergène, le corps libère de l’histamine, une substance inflammatoire. Cependant, cela peut avoir pour conséquence d’altérer la qualité du sommeil et ainsi engendrer de la fatigue, autre symptôme du rhume des foins.
De surcroît, lorsqu’une personne est sujette à une allergie au pollen, elle présentera chaque année et à la même période les mêmes symptômes. Alors si vous présentez, tous les ans, des symptômes répétitifs et saisonniers, c’est sûrement que vous faites une allergie au pollen. Ces symptômes voient néanmoins leur intensité et leur durée varier d’une année à l’autre. Aussi, l’allergie au pollen peut se montrer plus sévère chez les personnes souffrant d’une fragilité respiratoire telle que l’asthme.
Comment soulager une allergie au pollen ?
Pour faire face à un rhume des foins, des gestes quotidiens doivent être adoptés, limitant l’exposition ou bien soulageant les symptômes.
L’allergie au pollen survenant suite à une exposition, il est tout d’abord primordial de prendre ses précautions à l’extérieur de la maison. Alors, évitez les activités extérieures qui pourraient entrainer une surexposition au pollen. Par exemple, il n’est pas conseillé de tondre la pelouse, d’entretenir le jardin, ou bien d’effectuer une activité sportive. Il est préférable d’attendre la fin de journée, en portant des lunettes et un masque. Si vous avez besoin de prendre la voiture, roulez fenêtres fermées afin d’éviter de vous exposer trop fortement au pollen. Et de la même manière, évitez de prendre le vélo. De plus, faites en sorte de ne pas faire sécher votre linge dehors pour que celui-ci ne soit pas exposé et vous à votre tour. Avant vos sorties, vous avez la possibilité de vous renseigner sur les risques polliniques auprès du Réseau National de Surveillance Aérobiologique. Cela vous permettra de prendre vos précautions avant vos expositions.
Une fois de retour à la maison, privilégiez la douche le soir, avant le coucher, et veillez à bien rincer vos cheveux afin d’éliminer tout le pollen.
Chaque jour, il est conseillé d’aérer son logement, de préférence le matin avant le lever du soleil ou le soir après son coucher. En cas de pluie, la quantité de pollen est moindre, c’est donc là aussi un moment propice pour renouveler l’air !
En outre, évitez de vous exposer à d’autres facteurs irritants ou allergisants qui pourraient venir aggraver vos symptômes. Ainsi, évitez les produits d’entretien ou de bricolage, mais aussi le tabac, les bougies ou encore les parfums d’intérieur. Un purificateur d’air peut aussi être utilisé afin de filtrer au mieux les particules présentes dans l’air.
Chacun de ces gestes visent à améliorer votre vie quotidienne face à l’allergie au pollen. En limitant l’exposition et en prenant des précautions, cela diminue les symptômes du rhume des foins.
Comment se soigner d’une allergie au pollen ?
Pour soulager les symptômes de l’allergie au pollen, plusieurs traitements existent. On retrouve dans un premier temps les traitements symptomatiques. Ces derniers consistent à nettoyer régulièrement son nez avec du sérum physiologique ou bien avec un spray nasal à l’eau de mer. Aussi, vous pouvez utiliser une solution de lavage oculaire pour soulager vos yeux.
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Il est aussi possible de prendre des médicaments antihistaminiques qui permettent de réduire la réaction allergique. Dès que les symptômes d’une allergie commencent à faire leur apparition, il est nécessaire d’en parler à votre médecin traitant. Celui-ci pourra ensuite vous conseiller un traitement médicamenteux qui vous convient. Sinon, il vous dirigera vers un allergologue qui effectuera des tests afin de vérifier qu’il s’agit bien d’une allergie et d’identifier l’allergène en question.
Sur un plus long terme, la désensibilisation permet de mettre fin aux symptômes d’une allergie. Cette solution réalisée par un allergologue consiste à mettre l’organisme en contact avec l’allergène, de manière régulière, en quantité faible, mais croissante. Cela permet d’éveiller les défenses de l’organisme, sans pour autant entraîner une réaction allergique. Ce traitement peut cependant prendre plusieurs années pour être complétement efficace. Mais au fur et à mesure, le corps ne considèrera plus cet allergène comme un ennemi à combattre.
Peut-on devenir allergique au pollen ?
Il est tout à fait possible de devenir allergique au pollen. En effet, une allergie peut se déclarer à n’importe quel moment de la vie. Toutefois, il est important de savoir que l’on naît avec une prédisposition génétique. Ce sont ensuite plusieurs facteurs qui peuvent provoquer l’allergie. Dans le cas d’une allergie au pollen, c’est par exemple la quantité de pollen à laquelle nous sommes exposés qui pourra déclencher les symptômes. Chaque individu réagira différemment et dispose de son propre seuil. Lorsque la quantité d’allergène dépasse ce seuil, alors il est possible qu’une allergie se développe.
Outre l’exposition à l’allergène, certains facteurs tels que la modification de l’environnement peuvent favoriser l’apparition d’une allergie. La pollution peut notamment être un de ces facteurs. En effet, la pollution va, d’une part, irriter les voies respiratoires et les fragiliser, entrainant plus facilement une allergie. D’autre part, la pollution va modifier la structure du pollen qui va devenir plus allergisant. Le réchauffement climatique peut lui aussi jouer un rôle dans l’apparition soudaine d’une allergie. De fait, la quantité de pollen tend à augmenter avec la hausse des températures. Et qui dit plus de pollen, dit plus d’allergies ! En plus, le réchauffement climatique contribue à allonger les saisons polliniques et à modifier l’aire de répartition des végétaux. Autrement dit, la saison du pollen dure plus longtemps et la répartition de ce dernier est étendue.
Outre l’environnement, d’autres facteurs peuvent intervenir comme l’évolution du mode de vie. Alors, un passage d’une zone rurale à une zone urbaine, des changements de l’environnement intérieur, une amélioration de l’hygiène globale ou encore un changement des habitudes alimentaires peuvent être responsables d’une allergie.
En bref, quels sont les moyens de lutte contre l’allergie au pollen ?
Il peut parfois être difficile de passer outre l’allergie au pollen. Pourtant, certains gestes peuvent limiter l’exposition et donc améliorer votre vie quotidienne.
En effet, il est important de prendre ses précautions avant et pendant vos sorties : fermez vos fenêtres quand vous êtes en voiture ou encore évitez certaines activités en plein milieu de la journée. Cependant, même si vous faites preuve de prudence à l’extérieur, il est aussi nécessaire d’adopter les bons gestes à l’intérieur. Pour cela, préférez la douche le soir avant le coucher ce qui vous permettra de vous débarrasser des allergènes. Pensez également à aérer votre logement pour y renouveler l’air et limiter les effets du pollen.
Pour finir, certains traitements peuvent être utilisés pour réduire les symptômes. Si vous pouvez utiliser un spray nasal à l’eau de mer ou spécial allergies, du sérum physiologique ou une solution de lavage oculaire, vous pouvez aussi vous rapprocher de votre médecin traitant qui pourra vous fournir un traitement antihistaminique. Le traitement le plus efficace reste tout de même la désensibilisation. Réalisée par un allergologue, il vous faudra néanmoins patienter pendant quelques années avant d’être totalement immunisé.